Corse AOC

Présentes sur l’île de Beauté depuis le 1er siècle, les légions romaines cultivent les vignes plantées par les Grecs. Du vin est produit dans chaque village corse ou presque peu avant la destruction de 85% du vignoble par le phylloxéra en 1874. Le manque d’ouvriers agricoles freinent sa reconstitution au cours des décennies suivantes. Certains viticulteurs venus d’Afrique du nord plantent dans les années 1960 des cépages à très haut rendement (Aramon, Carignan, Alicante et Cinsault) pour produire en grande quantité des vins ordinaires. Ecoulant difficilement leur production, ils arrachent leurs vignes vingt ans plus tard et replantent uniquement des cépages locaux (Nielluccio, Sciaccarello) sur les coteaux les mieux exposés. Après l’adoption de règles de production très strictes, les viticulteurs insulaires obtiennent en 1976 la création de l’AOC Vin de Corse (baptisée également Corse en 2009) pour garantir l’origine de leurs vins.

Les principaux cépages autorisés sont le Grenache noir, le Nielluccio, le Vermentino (Malvoisie de Corse) et le Sciaccarello mais les viticulteurs peuvent également cultiver l’Aléatico, le Carcajolo, le Morrastel (Minustello), le Carignan, le Cinsault, le Barbaroux (Barbarossa), le Mourvèdre, la Syrah, le Biancu Gentile, le Codivarta, le Genovèse et l’Ugni blanc (Rossola). Les ceps reposent sur des sols constitués de granite, de silice, d’alumine, de potasse, de schiste et de calcaire

Les vignes bénéficient d’un climat méditerranéen. L’hiver est doux et l’été est chaud. Les précipitations atteignent cinq cents à sept cents millimètres par an (elles sont importantes au printemps et durant l’automne). L’ensoleillement atteint deux mille neuf cents heures par an. Les vents marins et terrestres soufflent régulièrement.