Moselle

Les premières vignes sont plantées durant l’Antiquité. Les moines des abbayes de Sainte-Glossinde, Gorze et Rettel plantent au Moyen Age de nombreux ceps sur les pentes les mieux exposées. Propriétaires de vignes couvrant plus de trente mille hectares, les viticulteurs cultivent au 19ème siècle des cépages très productifs sur des parcelles souvent peu adaptées à la production de vins de qualité. De son coté, la bourgeoisie locale plantent peu à peu des vignes de Pinot noir et d’Auxerrois sur les versants calcaires pour élaborer des vins plus fins. Après la destruction de la quasi-totalité du vignoble par le phylloxéra à la fin du siècle (il ne couvre plus que trois cent vingt hectares en 1898), les producteurs plantent des cépages germaniques (Müller-thurgau, Riesling, Gewurztraminer) près de la frontière allemande et replantent les cépages bourguignons (Pinot noir et Gamay) dans le sud du département. Ils obtiennent la création de l’AOVDQS Vins de Moselle en 1951 pour garantir la provenance de leur production. Devenue l’AOVDQS Moselle en 1995 à la demande du Syndicat des Viticulteurs de Moselle fondé huit ans plus tôt, elle est remplacée par l’AOC Moselle en 2011 après la mise en place de méthodes de production plus contraignantes.

Les principaux cépages autorisés sont le Pinot noir, l’Auxerrois, le Pinot gris et le Müller-Thurgau mais les viticulteurs peuvent également cultiver le Pinot blanc, le Gewurztraminer, le Riesling et le Gamay. Les ceps reposent sur des sols constitués de calcaire, de grès, de dolomie, d’argile et de marnes.

Les vignes bénéficient d’un climat continental tempéré. Les précipitations sont relativement importantes (huit cents millimètres par an) et l’ensoleillement atteint mille six cents heures par an.