Orléans

Les moines de l’Abbaye de Micy cultivent des vignes dès le 6ème siècle. Les vins sont exportés au cours des siècles suivants jusqu’en Angleterre grâce à la proximité du fleuve. Le Parlement de Paris promulgue en 1577 un édit interdisant l’achat des vins produits à moins de vingt lieues de la capitale. Les producteurs orléanais remplacent alors le Pinot noir aux qualités certaines mais au trop faible rendement par le Teinturier, un cépage très fécond permettant de produire en grande quantité des vins ordinaires, pour répondre à la très forte demande des marchands parisiens. Occupant trente-deux mille hectares en 1803, le vignoble ne couvre plus que vingt-deux mille hectares en 1868 car les viticulteurs résistent difficilement à la concurrence des vins méridionaux qui alimentent également la capitale depuis l’achèvement du réseau ferré. Ils sont également confrontés quelques années plus tard à la destruction de nombreuses vignes par le phylloxéra. Les producteurs mutualisent en 1933 la vinification de leurs récoltes et la commercialisation de leurs vins dont l’origine est garantie à partir de 1951 par l’AOVDQS Vins de l’Orléanais. Les viticulteurs obtiennent en 2001 la création de l’AOVDQS Orléans puis de l’AOC Orléans cinq ans plus tard après la mise en place de règles de production plus strictes.

Les principaux cépages autorisés sont le Pinot Meunier et le Chardonnay mais les viticulteurs peuvent également cultiver le Pinot noir et le Pinot gris. Les ceps reposent sur des sols constitués de graviers siliceux.

Les vignes bénéficient d’un climat océanique dégradé aux influences continentales.