Saint-Joseph

Issus de vignes cultivées entre les villages de Mauves et de Tournon, les vins sont vendus au Moyen Age en utilisant le nom de Mauves mais leur commercialisation est problématique car le Dauphiné, situé sur l’autre rive du Rhône, est encore une terre étrangère et l’accès à l’arrière-pays est difficile. L’instauration de la libre circulation des vins à l’intérieur du royaume de France (Edit de 1776) et l’amélioration des voies de communication facilitent ensuite leur acheminement vers Paris. Utilisant depuis 1937 l’AOC Côtes du Rhône suivie des noms Saint-Joseph, Tournon ou Mauves pour garantir la provenance de leurs vins, les viticulteurs obtiennent en 1956 la création de l’AOC Saint-Joseph. Ils ont choisi le nom du lieu-dit pour la nommer car des vins de grande qualité y sont produits et les Jésuites l’utilisaient dès le 17ème siècle pour vendre leur production élaborée à Tournon et à Mauves. Initialement étendue sur six communes, l’aire de production est élargie à vingt autres localités en 1969. Les producteurs cultivent alors des vignes uniquement dans la plaine pour pouvoir mécaniser les vendanges. Constatant une baisse de la qualité de leurs vins due au difficile mûrissement des raisins, les viticulteurs demandent alors une réduction de l’aire de production. Elle passe de six mille huit cents hectares à trois mille quatre cents hectares pour que les vignes soient de nouveau uniquement cultivées sur les coteaux historiques.

La Syrah, la Marsanne et la Roussanne sont les seuls cépages autorisés. Les ceps reposent sur des sols constitués de granit et de gneiss.

Les vignes bénéficient d’un climat continental modéré.