Plusieurs hameaux ainsi que la ville de Saint André, siège du décanat de Savoie, ont été ensevelis sous les rochers et la boue lors du détachement de plusieurs blocs de calcaire en 1248. Cet amoncellement de pierres, surnommé Les Abymes par les habitants de la région, est longtemps impropre à toute culture jusqu’à la plantation de vignes par des paysans locaux. Plusieurs artisans et commerçants de Chambéry y plantent également des ceps à la fin du 18ème siècle pour produire du vin blanc. Ils sont revendus à des travailleurs saisonniers et à des montagnards vivant dans les massifs avoisinants lorsque le phylloxéra décime le vignoble à la fin du siècle suivant. Les viticulteurs obtiennent en 1952 l’autorisation d’ajouter le nom du lieu-dit à l’AOVDQS Vin de Savoie puis à l’AOC Vin de Savoie (ou Savoie depuis 2009) vingt-et-un ans plus tard pour garantir l’origine de leurs vins.
Le principal cépage autorisé est la Jacquère mais les viticulteurs peuvent également cultiver l’Aligoté, l’Altesse, le Chardonnay, la Mondeuse blanche, le Velteliner rouge précoce, la Marsanne (en Isère seulement) et la Verdesse (en Isère seulement). Les ceps reposent sur des sols constitués de calcaire.
Création de l’AOC Savoie Abymes: 4 septembre 1973
Couleur et type: l’appellation d’origine contrôlée Savoie Abymes est réservée aux vins tranquilles blancs.
Aire de production: Apremont, Chapareillan, Les Marches et Myans.
Superficie: 260 ha
Production de vin / an: 16 000 hl
Jacquère (80% min)
Aligoté, Altesse, Chardonnay, Mondeuse blanche, Velteliner rouge précoce
Isère (cépages supplémentaires): Marsanne – Verdesse (10% max)
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