Savoie AOC

Les Romains cultivent les première vignes durant l’Antiquité. Au Moyen Age, les moines possèdent d’importants domaines viticoles et les paysans exploitent leurs propres vignes après l’abolition du servage. Le vignoble s’étend à cette époque des plaines jusqu’aux coteaux, à une altitude parfois proche de mille mètres. Pour préserver la qualité des vins, le duc Emmanuel Philibert limite la taille du vignoble à un tiers des surfaces agricoles (1556), fixe les dates des vendanges (1559) et crée un impôt sur le vin (1567. La concurrence des vins du sud écoulés dans la région depuis le rattachement de la Savoie à la France (1860) puis la destruction du vignoble par le phylloxéra (1887) provoquent un déclin rapide de la production. La remontée des cours due à une moins présence de la production méditerranéenne également affectée par l’insecte ravageur incite les viticulteurs à replanter de nombreuses vignes à la fin du 19ème siècle. Le vignoble périclite à nouveau au début du siècle suivant à cause du manque de main d’œuvre (la plupart des ouvriers agricoles sont partis guerroyer) et de l’urbanisation galopante des villes savoyardes. Les producteurs des Abymes, du village de Montmélian, de la plaine de la Chautagne et du lieu-dit Marignan obtiennent en 1952 la création de l’AOVDQS Vin de Savoie suivie obligatoirement du nom de l’un de ces quatre lieux pour garantir l’origine de leurs vins. Elle peut être utilisée sans indication géographique à partir de 1957. L’AOC Vin de Savoie la remplace en 1973 après la mise en place de règles de production plus contraignantes. Elle est également baptisée Savoie en 2009.

Les principaux cépages autorisés sont le Gamay, la Mondeuse noire, le Pinot noir, l’Aligoté, l’Altesse, le Chardonnay, la Jacquère, la Mondeuse blanche et le Velteliner rouge précoce mais les viticulteurs peuvent également cultiver le Cabernet Franc, le Cabernet Sauvignon et le Persan en Savoie, le Persan, l’Etraire de la Dui, le Servanin, le Joubertin, la Marsanne et la Verdesse en Isère et le Chasselas, le Savagnin, la Roussette d’Ayze et la Molette en Haute-Savoie. Les ceps reposent sur des sols constitués de sables, de graves, de marnes, de molasses et de calcaire.

Les vignes bénéficient d’un climat de montagne. Les précipitations atteignent mille deux cents millimètres par an. L’ensoleillement est modéré (mille six cents heures par an).