Tursan

Les moines des abbayes de Pimbo, Saint-Loubouer, Saint-Sever et Vielle-Tursan développent le vignoble au Moyen Age. Les vins sont écoulés à cette époque en Espagne mais également à Londres depuis l’annexion de l’Aquitaine par l’Angleterre. La production baisse au 18ème siècle car les consommateurs préfèrent dorénavant les vins blancs plus doux. Elle diminue également au siècle suivant lorsque de nombreuses vignes sont anéanties par le mildiou, l’oïdium et le phylloxéra. La viticulture continue de décliner au 20ème siècle au profit du maïs, une plante devenue très rentable depuis la mécanisation des récoltes. Les producteurs créent néanmoins le Syndicat de défense du Tursan en 1952 et une cave coopérative trois ans plus tard pour mutualiser la vinification. Cultivant notamment des cépages locaux (Fer Servadou, Tannat, Gros Manseng et Baroque), les viticulteurs obtiennent en 1958 la création de l’AOVDQS Tursan pour garantir la provenance de leurs vins. Elle est remplacée par l’AOC Tursan en 2011 après la mise en place de règles de production plus strictes.

Les principaux cépages autorisés sont le Tannat, le Cabernet Franc, le Baroque et le Gros Manseng mais les viticulteurs peuvent également cultiver le Cabernet Sauvignon, le Fer Servadou, le Petit Manseng, le Sauvignon, le Sauvignon gris et le Chenin. Les ceps reposent sur des sols constitués de sables, de limons, de gravette, de calcaire et d’argile.

Les vignes bénéficient d’un climat océanique soumis aux influences continentales. Les précipitations oscillent entre neuf cents et mille millimètres par an. Les vents d’est augmentent parfois fortement les températures l’été.